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Au crampon affûté
16 novembre 2006

Célébration

Si la gloire née d’un exploit était proportionnelle au niveau de classe d’une célébration organisée par la Fédération Française de Football, l’équipe 1998/2000 peut se poser des questions quant à leur durée de vie historique dans la mémoire collective des gens.

Dix minutes maximum, des extraits vidéo sur grands écrans, une dizaine de gus au milieu d’une étoile terne projetée sur la pelouse du Stade de France. Voilà tout pour cette équipe incomplète (on comprend mieux ceux qui n’ont pas annulé leurs vacances pour venir) qui a marqué l’Histoire du foot national.

Alors oui, était-ce la bonne formule, le bon moment ?
Pourquoi eux et pas la bande à Platoche et leurs titres olympique et Euro 84 ? Pourquoi pas tous ensemble avec Raymond et Just aussi ?
Just est quand toujours, ad vitam æternam, le meilleur buteur d’une seule Coupe du monde. 

Luis a presque raison d’attaquer quand on voit poindre ce petit sentiment de jalousie par rapport à sa génération des années 80 romantiques.
Mais désormais, Luis, Alain, Jean, Michel ne doivent pas être envieux de la piètre fête organisée en l’honneur des Champions du Monde et d’Europe (dans cet ordre). 

TF1 avait bien senti le ridicule de la manifestation pour ne rien retransmettre, ou plutôt leur résumé de dix secondes fut suffisant. 

Un match de gala multi-générations ou même entre 98 et ceux d’aujourd’hui aux dix ans de la victoire du 12 juillet aurait eu une incidence commémorative plus sympathique.
Les matchs du Variétés ne sont jamais mis en valeur alors que le football prend toute sa valeur festive. 

Ou bien, pourquoi reconnaître une telle évidence ?
Une telle révolution que ce France – Brésil. 

Les fanas reconnaissent les 13 buts de Just, les 51 buts de Michel, la démonstration française de l’Euro 84 (bien plus convaincante d’ailleurs que 1998 et 2000 quand on y pense), Séville et Guadalajara sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter.
La légende a déjà été inscrite alors à quoi bon la rabaisser par une célébration, convenons-en, pourrie.

S’en suit France – Grèce, le vice champion du Monde contre le champion d’Europe en titre, ou les deux derniers champions d’Europe.
Belle affiche si la Grèce n’était pas cette équipe imbuvable et triste qui aura réalisé son exploit au Portugal là où le football moderne a perdu pied.

 

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