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Au crampon affûté
9 septembre 2006

Cherchons la faute

Dans la septième journée de Ligue 1, il y Le Mans – Lorient, bon ok, c’est surtout PSG – Marseille.
Quelle déception ! Pas une polémique cette semaine, rien.
Les journalistes et les dirigeants de club n’ont pas eu le temps, pensez-vous.
Le classico dans la même semaine que le doublé de Govou ?! Il y a de quoi se faire effacer des lignes éditoriales. L’Equipe commence tout juste à réellement faire monter la sauce et vient de délaisser la partie mystique du France – Italie de mercredi.
Mais que se mettre sous la dent creuse ? 

L’Equipe.fr traite des échanges de joueurs entre les deux clubs dont le dernier fut très modeste.
Mais rien d’autre. Pas de paroles plus hautes que d’autres. Même José Anigo se tait, même Fiorèse n’est plus là non plus, il y aurait baleine sous gravillon que cela ne m’étonnerait pas.
Après des années d’infections d’ambiance, les deux rivaux semblent avoir acheter une tenue de conscience. Il faudrait bien quelques erreurs d’arbitrage, un pavé dans une vitre de bus, une boule puante dans un vestiaire pour réchauffer les supporters.
Sinon, Canal+ ne s’attristera pas en intégrant les jets de fumigènes dans leurs stats de match. 

Pauleta : Tirs 6, Cadrés -2
Beye : Tacles 11, réussis 15
Fumigènes : Lancés 15, Blessés 57, Blessés graves 12 dont 2 du Kop Boulogne qui nettoyaient l’arme quand le coup est parti. 

Le résultat ne fait presque plus peur tant la communauté du ballon rond tend à le dédramatiser.
Une défaite marseillaise et « ben oui, de toute façon, une défaite à l’extérieur, ça nous arrivera, que ça soit à Paris ou ailleurs » Habib Beye.
PSG – OM deviendrait-il un match normal ?
Avec de vraies équipes, sans minots ?
Tout le monde arrêtera donc de s’offusquer de la « parodie » de football du printemps dernier quand les jeunes marseillais avaient décroché un match nul héroïque au Parc. Quoi qu’on en ait dit, il s’agissait d’une configuration match de coupe entre un gros et un petit poucet. Sûr qu’il n’y avait pas de grand spectacle, de dribble fou, de tir des quarante mètres en lucarne opposée, mais c’était aussi ça le foot. Toutes les semaines, sur les petits terrains à peine gazonnés, il y a plus de matchs comme cela que de Lyon-Réal. 

Désormais, les joueurs ne s’enflamment plus autant qu’avant. Il était une époque vieille de dix ans où il fallait savoir sauter à la corde sans corde pour traverser le terrain, où Ravanelli se faisait des crocs en jambe dans la surface. Maintenant, pas un protège-tibia ne se déplace sur les engagements.
Nous nous dirigeons vers un football propre tenu par des arbitres aussi assermentés qu’un CRS de la porte d’Auteuil.
Vous pourriez sentir quelques regrets dans ce calme apparent aussi éloigné de la réalité du supporter qu’un tacle de Di Méco sur le ballon.
Le soufre que nous sentions au siècle passé s’est évaporé, c’est pourtant mieux. 

Que le meilleur gagne. Proprement.

 

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