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Au crampon affûté
7 septembre 2006

Mater Razzi et les autres

Effectivement, ce n’était pas une revanche. La France a bien battu sans contestation les champions du Monde dans un match dynamique et maîtrisé mais cette victoire n’a pas le goût suffisamment épicé de la compensation. 

L’hymne italien fut sifflé jusqu’à ce que TF1 place ses micros dans le cornet du trombone ou sur les support de la grosse caisse (à moins que ce ne soit la régie). Le téléspectateur recevait donc plus sobrement le Fratelli d’Italia.
Vieira, le capitaine, tapote la poitrine de son voisin Coupet à l’amorce de la Marseillaise et soufflera un grand coup à sa fin. Le sourire pincé de Gallas est bien là. La pression également. 

Dans les onze, le Saha de Géorgie a été remplacé par Govou pour une mise en place zidaniesque avec un Ribéry dans le rôle du maestro, chargé de l’animation offensive et de faire accélérer le jeu.
Etonnante sélection de Sydney qui m’aura laissé échappé un ‘oh ben ça alors’. Raymond aura donc vu un signe dans les astres car le ciel était dégagé la nuit dernière.
Grand bien lui en a pris. 

Minute de silence pour l’illustre ancien joueur - dirigeant de l’Inter de Milan, Giacinto Facchetti. La minute durant dix secondes, Fabien Pelous donna un coup d’envoi fictif en transformant le ballon par-dessus la tribune Nord, peut-être non loin des sept dizaines d’expulsés de Cachan invités par les cadres de l’équipe de France, Thuram et Vieira.

Première mi-temps : 

Quand même, Govou ?! J’en étais encore à ces réflexions et à la hauteur de l’herbe que Gallas déborda malgré une position de hors-jeu qui alimentera la Gazetta dello Sport et Govou au deuxième poteau.
Reprise écrasée et petit filet opposé. 1-0
Ben mince alors. 

Vidéo d’ambiance :
2ème minute de jeu :
Ma femme qui prépare ses cahiers vert pour ses CP : T’as vu comment la pelouse a repoussé derrière ?
Moi : OUAIIIIIIIS ! Ouais ! , Oh ben mince alors, en plus c’est Govou ! C’est dingue, c’est Govou, c’était bien la peine que je raconte des conneries tiens !
Ma femme, très didactique : Ouais, mais les gars, fallait faire ça en Coupe du monde. 

C’est après cette réflexion que je cessais le dialogue avec la dame et lui proposait de se concentrer sur les méthodes à déployer pour qu’il y ait moins d’analphabètes en sixième.
Pendant que Jean-Michel et Thierry discutaient sur l’évidence de la position illicite du néo-gunner et excusaient l’arbitre de ligne, je songeais simplement au buffet de Materazzi qui n’a pas eu besoin de prendre un coup. 

Le match était parti sur les chapeaux de roues.

5’     Tir de Zambrotta à la Del Piero dans les prolongations de 1998.
Le pressing français est trop bas, l’Italie réagit bien.
11’   Buffon se fait piéger par un fourbe rebond. Le grand gardien ne montre pas toutes les garanties d’invincibilité.
14’   Soufflet d’Henry sur Cannavaro. Le nouveau madrilène n’est pas au mieux de sa forme physique.
18’ 2-0, Missile de Malouda comme en Géorgie, Buffon repousse difficilement, Henry bien placé marque d’un plat du pied contré par Cannavaro. Les deux remparts italiens du Mondial ne sont pas dans leurs bons jours.
20’ 2-1, Le même but que d’habitude, coup franc excentré qui passe devant les buts jusqu’au deuxième poteau et paf, Gilardino tout seul. Arsène signalera la célèbre « déconcentration d’après but ».

25’ Jean-Michel Larqué reprend une dose des pilules apportées par Pascal Praud qui s’adapte à son nouveau job : « Arsène ! Il est en position de hors-jeu en plein dans l’axe de l’équipe de France, quand même ! Hein, Arsène, cette loi 11, hein ! Arsène ! »
Arsène ne dit mot, c’est ce qu’on sent.

28’ Parade sur sa ligne de Coupet sur un faux tir qu’un sénégalais aurait entré. Abidal avait fait faute.
34’   Sagnol s’enflamme et traverse latéralement le terrain sur sa lancée en effectuant des dribbles qu’il ne saurait refaire.
Juste un peu plus tard, il parait que Donadoni téléguide ses joueurs. Je cherche les antennes.

 

Deuxième mi-temps : 

Le pressing français est plus haut. Gattuso distribue des crampons un peu partout, Vieira se prend au jeu.
Curieux comme ce match n’a pas le parfum stressant d’une Coupe du Monde. Il y aurait presque trop de maîtrise, une sorte d’assurance évidente ressentie jusqu’à un canapé. 

55’   Tête de Govou sur un centre de Sagnol et sur le crâne de Cannavaro. Le ballon rebondit juste dans les 6m50 et Buffon est aux choux. Doublé du joueur de la CFA lyonnaise.
Là, nous assistons à la démonstration d’une réussite totale. Et je ne sais plus quoi dire de Govou.
La partie s’envole.

64’   Gilardino prend un jaune et envoie une mine sur Coupet.
65’   Bout des doigts de Buffon sur un autre tir de Sydney.

Ribéry commence à baisser de rythme mais est devenu indispensable au jeu. Se dirige t-on vers une nouvelle dépendance ?

73’   Entrée de Superpipo Inzaghi contre l’invisible Cassano. L’insupportable et non moins efficace superpipo, l’homme qui a tout appris à Cristiano Ronaldo dans l’art du salto-saut carpé.

Le match est correct, physique mais correct, de vraies passes appuyées qui te fêlent un côte sur un amorti poitrine ou te pètent une cheville. 

77’   JML ou TG « Thierry Henry commence à trouver le terrain un peu plus long qu’au début de la rencontre »
Je me dis que les tribunes rétractables du Stade de France n’ont pas que du bon.

78’ Nouvelle parade décisive de Coupet.
88’   Main de De Rossi qui, cette fois-ci ne l’a pas mis dans le pif d’un adversaire.
90’   A force de voir la coiffure de Coupet, je me dis qu’une carrière à la Florent Pagny n’est pas loin.
94’   C’est la fin, logique.

Le déroulement du match était simple avec un score favorable rapidement. L’Italie n’a pas semblé au point physiquement mais la motivation était bien là.
Il en fallait donc vraiment si peu le 9 juillet. Ce soupçon de chance, de réussite, comme le hors-jeu non sifflé sur Gallas, le tir dévié d’Henry, le penalty oublié d’Abidal…
C’était plus dommageable qu’injuste.

L’interprétation de la sélection de Govou par Domenech
Thierry Gilardi (26’) :« Govou qui n’a jamais perdu en bleu. Il fête ce soir sa 25ème sélection. C’est peut-être le porte-bonheur des bleus ! »
Sachant que ses matchs sont irréguliers, je propose que Raymond fasse réduire Govou pour s’en faire un pendentif. 

Thierry Gilardi n’oublie pas sa dernière visite à Disneyland :
(entre la 6’ et la 11’ ) : « Pirlo, surnommé la fée Clochette en Italie à cause de ses orientations de jeu »
(et je n’ai toujours pas compris le rapport entre la fée Clochette et une cheville souple portée par une bonne vision du jeu)

  L’analyse de Jean-Mimi:
(14’) Thierry Henry vient de mettre Cannavaro dans le vent.

« oh la ! Cannavaro sera plus marqué (psychologiquement) qu’un autre défenseur parce que justement, c’est un des plus forts défenseurs au Monde ».
Marrant, j’ai toujours cru que c’était le contraire.

Ribéry ne sera jamais un joueur de baby-foot :
Jean-Mimi : « Ribéry est un joueur intéressant, il ne connaît que la marche avant »

La véritable revanche sera Italie  - France de 2007.
Et cette fois ci, C'est à l'Italie de gagner.
(France toujours invaincue contre l'Italie depuis 1978)

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Commentaires
B
>lalune & smilygirl: j'ai bien compris que je vais me faire enguirlander si je ne respecte pas mes engagements ici ! ;-)<br /> <br /> >LVN: faut lire la réponse de Flâneur (c'est une bible des Cahiers)<br /> <br /> >Anne: tu sais qu'un jour, il finira pas vraiment regarder le match en lui même !<br /> :-)
F
LVN > Les Cahiers du Foot en avaient fait une petite blague ilya un moment... il semblerait qu'il se tartine un truc genre vicks pour mieux respirer.
A
LaVitaNuda, ton sens de l'observation ne lasse pas de m'étonner...
S
Aaaaaaaahhhh, enfin, j'ai eu peur, tu sais , Barnabé !
L
Barnabé, toi qui sais tout, tu peux peut être satisfaire ma curiosité.<br /> Vouala, j'ai remarqué que Vieira, quand il est en équipe de France (ailleurs je sais pas) et qu'il entre sur le terrain, son maillot à lui seulement il est toujours comme taché (ça a l'air mouillé et huileux un peu) au niveau du sternum a peu près.<br /> Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?<br /> :-)<br /> <br /> Ben ouais, j'me pose des questions moi !
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