Supplément d'arme
Même si l’équipe de France a été supérieure dans le jeu ce 9 juillet dernier, il n’y a rien eu de mieux qu’un match nul.
Que doit donc faire de plus la bande à Raymond pour vaincre l’Italie
et les envoyer à 5 points et à leurs chères études dans le groupe B des
éliminatoires pour l’Euro 2008 ?
Côté tricolore, deux changements avec Coupet pour Barthez
(valeur égale si ce n’est cette expérience internationale des grands
rendez-vous qui jouait pour le futur-ex-on ne sait pas trop-retraité) et Saha
pour Zidane.
Comme Materazzi ne sera pas là, nous pouvons supposer que la sœur
de l’ex n°10 n’aura pas les oreilles qui chauffent et n’influencera pas le
résultat.
Changement tactique en 4-4-2 mais une équipe bigrement
équilibrée !
L'équipe probable : Coupet, Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal, Vieira, Makélélé, Ribéry, Malouda,
Henry, Saha.
Côté pizza aux olives, plusieurs changements logiques suite à
la non sélection de certains mondialistes en cours de forme et au match nul
décevant de samedi dernier.
L'équipe probable : Buffon, Zambrotta, Cannavaro, Barzagli, Grosso, Semioli,
Pirlo, Gattuso, Perrotta - Gilardino, Cassano.
L’équipe du 9 juillet :
Buffon, Zambrotta, Cannavaro, Materazzi, Pirlo, Perrotta,
Grosso, Totti, Gattuso, Camoranesi,
Toni.
L’animation offensive change, ainsi que le duo d’attaque.
Gilardino et Cassano, je suis persuadé que l’En Avant Guingamp
ne les laisserait pas dans le jacuzzi des vestiaires. Ils sont bons.
Constatation importante d’avant match, l’équipe italienne mène
largement au nombre de lettres qui composent leurs noms. C’était déjà le cas au
Mondial où même Materazzi se permettait d’avoir plus de ‘z’ dans son nom que
Zidane. Comme quoi.
L’Italie doit confirmer son statut et une défaite au Stade de France
confirmerait la loterie injuste d’une séance de tirs au but.
La France ne cherche pas une revanche puisque comme le dit
Thuram, aucune Coupe ne sera donnée au coup de sifflet final. C’est une méthode
philosophique pour se dire que sectionner en deux morceaux égaux de bidoche Gilardino
n’apportera pas de ligne supplémentaire à son palmarès, bien que ce soit une réelle
satisfaction personnelle tout de même.
Il ne faut donc pas chercher un caractère volontaire plus
affirmé d’un côté ou l’autre.
Motivation identique, état physique comparable.
La force offensive de l’équipe de France me semble plus
importante aujourd’hui par la variété des actions disponibles.
Malouda et Ribéry, en forme, peuvent aussi bien déborder sur
les ailes qu’entrer dans l’axe, Henry, désormais attaquant décroché peut aussi aller
chercher les ballons et les distribuer. L’unicité des gestes de Zidane et sa
relative lenteur sont compensées.
Les contre-attaques bénéficient de la vitesse et de l’explosivité
du quatuor.
Aussi, contre une équipe qui joue en bloc, surtout pour ne pas
perdre (l’Italie pourrait bien avoir ce profil là mercredi, malgré les dires du
sélectionneur Donadoni qui veut jouer pour la « gagne »), le profil
des deux milieux excentrés peuvent permettre de faire la différence, les
décalages face aux défenseurs latéraux italiens.
Les détails qui pourraient faire la différence seront l’efficacité
pour quelques actions nettes qui vont se présenter et le contrôle de soi face
aux provocations et tacles qui ne manqueront pas de viser les malléoles.
Tout Buffon qu’il est, le meilleur gardien du Monde n’aurait
rien pu faire contre le premier coup de tête de Zidane dans les prolongations
si le ballon avait été 50 cm
à droite ou à gauche.
Rien que du classique donc pour ce classico.
La France, en jouant sur ses valeurs, est supérieure. Reste à
le prouver.
Quelles différences par rapport à ce début du mois de juillet ?
Un jeu plus varié, plus rapide. Un collectif qui s’est rodé en
moins de dix matchs auquel il manquait uniquement la confiance.
Enfin, j’ose croire à ce surplus d’âme qui anime une équipe venant
de perdre la récompense ultime sur une injustice des règles.
(n’empêche que la finale est entrée dans la légende tout de même).