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Au crampon affûté
5 juillet 2006

Kronique N°37 – La pizza à la choucroute

L’Italie a cassé le jouet allemand. Je n’aurai pas dit. 

Le pire étant que ce n’est pas immérité sur la physionomie du match. Les deux équipes se présentaient dans leur meilleure configuration, sous réserve d’oublier que Torsten Frings (sorte de Makélélé allemand) soit absent pour cause de suspension (on ne met pas une tarte à un argentin provocateur gratuitement). 

Le match a débuté vers 23h00 lorsque l’arbitre siffla le début des prolongations. Avant ce moment là, l’attaquant vedette (c’est ben vrai ça) teuton Klöse n’avait pas réussi à tirer une seule fois au but.
Peut-être le pays organisateur n’avait plus rien dans les chaussettes à cause du ¼ contre l’Argentine, peut-être la squadra azura n’avait pas souffert de ses faibles matchs contre l’Australie et l’Ukraine pour en arriver là, peut-être que le bloc italien fut plus fort que l’envie allemande.

Les statistiques, on leur fera dire ce qu’on veut ! L’Allemagne n’avait jamais perdu à Dortmund depuis 1935 (sauf peut-être en 45 mais ce n’est pas le sujet), et l’Italie n’avait jamais perdu contre l’Allemagne en Coupe du Monde jusque là (avec en ligne de mire le 4-3 après prolongations et bras en écharpe du kaiser Beckenbauer et la finale de 82 où il était évident que les allemands s’étaient grillés à Séville contre la mâchoire de Batiston).
Donc, il fallait bien mettre à mal l’une des deux prédictions. Ce fut deux bonheurs de frappes enroulées italiennes qui vinrent donner raison au plus fort du jour. 

Le match fut correct. Viril mais correct, à la méthode du boucher Gattuso. L’arbitrage fut à peine conciliant pour l’équipe à domicile. Il n’y a donc rien à y redire, pas de score volé, de hold-up du ballon, d’erreur. Rien. 

J’allais me coucher à minuit avec le sentiment de ‘ah ben dis donc, j’aurais pas dit’. 

Je ne préfère pas penser aux têtes allemandes qui sortent des maisons ce matin.
Tout le pays va se rabattre sur la satisfaction d’une compétition bien organisée, n’en déplaise à Platoche qui pense que c’était mieux quand il n’était pas vieux. 

Lors du dernier titre mondial italien en 1982, la botte souffrait également des magouilles internes à son championnat.
Cette année, le naturel revient au galop et toute une organisation de matchs truqués est découverte dans le Calcio. Le réquisitoire veut une Juventus en division 3, le Milan, la Fiorentina et la Lazio de Rome en D2.
A croire que les italiens veulent prouver au Monde que tout cela n’est que de la poudre aux yeux et que les victoires peuvent se faire sans la bénédiction des arbitres. Mais les italiens sont forts. 

Avec une affiche Allemagne – Italie en ½, il ne peut y avoir que de belles confrontations prévues pour les finales du week-end, reste à savoir si la France … 

Peut-être les allemandes tristes trouveront-elles un réconfort dans la publicité suivante.

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De gauche à droite: Manuele Blasi, Fabio Cannavaro, Gennaro Gattuso, Andrea Pirlo et Gianluca Zambrotta.

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