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Au crampon affûté
22 octobre 2006

Je noue

Dans le calendrier de la remise en forme, il y avait ce dimanche, le second match amical.
Trifouilly-les-oies à un tel fin fond de l’Oise que le terrain ressemblait à une pelouse Seine-et-marnaise.
On ne peut pas contester la présence d’un champ de betteraves lorsqu’on en voit un.

Afin de débuter raisonnablement dans une équipe, rien de tel qu’un poste de latéral qui ne monte que lorsque son état physique lui permet. Le fait est qu’après un mois et demi d’entraînements intensifs, les courbatures cessaient de plus en vite.
C’est ainsi que les débordements du n°12 adverse furent un tant soit peu maîtrisés.
Bien entendu, les trois buts dans lesquels il fut impliqué ne furent qu’un terrible hasard de coïncidences ultimes. J’avais bien trop séché en retard le n°8 guadeloupéen pour récidiver sur l’autre follet en feu.

Bref, peu importe la justesse d’intervention de l’équipe puisque je me trouvais bien au point.
Enfin, bien au point une action sur deux, puisqu’il me fallait bien reprendre mon souffle entre deux.
C’était une réalité, la seconde mi-temps ne pouvait qu’être exceptionnelle.
Enfin, c’est avant le drame.

Je n’avais pas supposé qu’en observant attentivement mes biceps de la cuisse pour noter leurs évolutions, ce serait le genou qui céderait.
Le gauche exactement.

Comme un grand, d’un classicisme extrême, les crampons moulés du pied gauche se plantent dans la terre molle du champ pendant que, d’un air décidé, je partais sur ma droite. Ça a fait crac, dans le dedans du genou.
Le temps de vérifier que tout fonctionnait non sans douleur, je repartais au combat (si ce n’est pas de l’abnégation professionnelle).

Ce ne fut que cinq minutes plus tard que le plus gros crac me mit à terre, pestant contre le sort et ce foutu terrain de merde.
C’est une évidence, j’en parlais à ma femme ce midi, ça arrive à tout le monde, surtout aux plus grands.

Et c’est bien le problème, en fait, je suis taillé pour jouer sur de beaux terrains, les grands joueurs sont ainsi.
En attendant, je mesure mes ligaments avec mon double décimètre.
 

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