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Au crampon affûté
12 juin 2006

Kronique N°5 - Le travail est une pause syndicale

Bon, j’avoue, j’ai été faible. J’ai zappé trop souvent pour regarder Nadal mettre une rouste au n°1 mondial. Ces matchs à 15h, ça m’épuise, il fait trop chaud, j’ai des difficultés à suivre. Alors j’imagine à peine ces ‘oranje’ et ces yougoslaves courrir après un gros ballon. Faible match avec un but de contre d’école marqué rapidement par Robben.
J’avais prévu 2-3 pour les hollandais sans tenir compte de la météo.
Ah ça c’est un métier les pronostics ! Les observateurs professionnels de bourrins montés de nains bariolés pour qui le tiercé est leur dada notent bien que le terrain est lourd et que le jockey sans sucre a mangé des flageolets pour améliorer la propulsion, et moi, je ne tiens pas compte des 35° sur gazon. Pfff.
Donc, je disais que le tennis m’aérait visuellement plus les dessous de bras. 

L’espagnol voulait regarder le match de 18h et s’arrangeait donc pour finir au tie-break le suisse.
Mexique – Iran fut plaisant mais j’arrosais mes salades pendant la seconde mi-temps. Il faisait frais, ça aide pour apprécier. Je regardais aussi la piscine en plastique que mes gnomes ont ravagés pendant une bonne heure et qui fuyait désormais lamentablement vers les hortensias. Tout n’est pas perdu. 

Le temps de laisser refroidir le canapé et nous regardions le JT avec cette remarque fondamentale : « ah bah Claire, elle a mis un chemisier ce soir, ce n’est pas comme son tee-shirt gris du midi ! ». La Chazal, nous l’appelons Claire.
Les restes de pizza Mont Blanc avec pomme de terre, reblochon furent difficiles à digérer. Pourtant, il faut savoir souffrir pour être beau l’été en maillot (j’ai d’ailleurs décidé cette année de faire l’économie d’huile et de bouée). 

Ah ! 21h, le marathon doit s’achever avec Angola – Portugal.
Ne pouvant me retenir, je n’hésitais pas : « C’est fou, je ne connais pas un seul joueur angolais ! Il ne faudrait pas que j’en croise un dans la rue, je risquerais de me faire angoler ».
Il fait encore lourd (la température), nous sortons du repas, bref, aucune réaction de ma voisine de siège.
- angoler ? Je vais me faire angoler.
- angoler, engueuler, c’est ça ?
- bah oui. C’est bien non ? (Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai posé cette question).
- …
- bon d’accord.
 

Le match commençait à peine que Figo faisait un grand pont, centrait et Pauleta marquait.
J’en revenais pas. Figo et ses bientôt 34 ans venait de faire un grand pont, un véritable viaduc venu de tellement loin qu’il a dû prévenir le stade avec un porte-voix caché dans son slip kangourou rouge et vert. J’en conclus que le défenseur angolais est vraiment très lent au point de n’avoir pas vu que Figo avait ôté sa remorque pour faire son accélération. Le reste du match fut un feu d’artifice de tir dans les étoiles avec quelques éclairs maîtrisés portugais.
Je décidais à un quart d’heure de la fin de sortir du terrain pour me préserver physiquement et pour finir L’Equipe Dimanche avant afin de débuter cette nouvelle semaine à jour. 

Lundi, le travail reprend. Cela va me permettre de faire une pause méritée et de commencer ma préparation psychologique pour la fin d’après-midi de mardi. 

N’empêche, Australie – Japon, si les australiens jouent les matchs officiels comme les matchs amicaux, il va y avoir des sushi sur l’herbe. A bientôt. 

Bon lundi.

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