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Au crampon affûté
5 mars 2007

La cane a ri en voyant ses petits

Paris et Nantes luttent contre l’ignominieuse descente en Ligue 2. Il y a une probabilité non négligeable que l’un de ces deux chefs d’œuvre en péril goutte à la honte de la division inférieure.
Il faut faire quelque chose, il faut étudier le phénomène pour comprendre pourquoi ces deux clubs si riches de palmarès et de budget se retrouvent au mois de mars dans les trois derniers des vingt clubs de l’élite.
Ben tiens.
Il ne manquerait plus qu’Auxerre pour avoir le brelan de brèles. 

Le FCNA est un club formateur. Non môsieur, plus depuis au moins cinq ans (l’article de FF n°3177, édition du mardi 27/02/07).
Paris SG vit la plus noire de ses saisons depuis sa création. Bon, là, d’accord.
Auxerre n’a plus Guy Roux et Fernandez porte mal le bonnet.
Moi aussi, je préférerai avoir PSG, Monaco, Lyon, Marseille, Auxerre, Nantes, Bordeaux se tenir en un 1 point en tête du championnat pour garantir une fin digne de ce nom (et St Etienne pour le fun).

Moi aussi, je fais là, comme tous les médias, une grossière erreur irrespectueuse envers Sochaux, Lille, Lens et de l’autre côté, les supposés reléguables, sans compter les spécialistes des ventres mous. 

Pendant qu’on nous caramélise la tête en pleurant sur les gloires passées, nous ne mettons pas assez en valeur ces clubs –irréguliers certes- qui obtiennent l’espace d’une ou deux saisons l’alchimie équilibrée et exacte qui fait d’une écurie banale sur le papier un monstre de compétition.
Mais Lorient, Le Mans ou Toulouse seront toujours moins vendeurs dans L’Equipe que les 7 gros clubs précités. 

Je me pose humblement une question (avec l’aide d’un ami supporter du cru) : qu’à fait Nantes de la vente de tous ces espoirs de la génération Loko, Ouedec, Pedros ? Et ceux d’avant ? Ils n’ont plus réellement investi dans leur centre de formation (dont l’ex-exemplarité faisait rougir il y a peu tous les clubs européens), ils ont raté quelques recrutement externes, certes, mais encore ?
La prise de Direction financière ne fait pas tout. Qui se barre avec le magot depuis des années ?
A côté de ça, la soupe est resservie autour de l’éthique de Nantes : club formateur capable de faire des coups en fonction des générations (en gros tous les trois ou quatre ans).
Pourquoi Nantes ne se donne pas les moyens de ses ambitions ? Calmement. 

Et Auxerre qui nous a fait rêver nombre de fois en campagne européenne et qui s’endort avec cette impression que le discours de Roux sur le combat du maintien est plus vrai que jamais ?
Elevage de champions, riaient Les Guignols. Mais c’était vrai.
Est-ce que seul Bosman serait responsable de tout cela à Nantes et sur les bords de l’Yonne ? 

Et Paris et ses crises.
L’année prochaine, rôles inversés avec l’ohème.
Ridicules. 

Alors j’aimerai croire à ce que je dis. Penser réellement : vive Le Mans en Ligue des Champions, puis l’année d’après, Lorient, et ensuite Nice.
Mais je n’y crois pas.
Je veux du Paris – Barcelone, du Nantes – Juventus, du Marseille – Milan, du Lyon – Real Madrid, du Monaco – Real (encore parce qu’il n’y a pas de raison), du St Etienne – Kiev, du Bordeaux grand cru aussi.
Même les matchs nuls à l’arrachée de Lille me déplaisent. Non pas que Lille ne mérite pas son grand club mais j’ai des raisons que
la Raison n’explique pas.

J’en veux des quarts de finale, des demies, des finales tous les ans avec du bleu-blanc-rouge dans les tribunes. Et jusqu’à preuve du contraire, sans autre secret inconnu, les statistiques de victoires vont dans le sens des dits « grands » clubs, avec des billets verts trébuchants dans le sac de sport.

C’est bien joli joli Gueugnon ou Calais en UEFA mais ce n’est drôle qu’une fois de temps en temps, juste pour s’assurer que le football reste universel et la gloire à la portée de tous. 

Il ne s’agit même pas de relancer la polémique de taxes, d’impôts de DNCG franco-française puisque nos clubs devraient être capables de rivaliser sur un aller-retour avec les cinq premiers de chaque championnat.
Par contre, dans le système actuel, un championnat du Monde des clubs ne serait pas drôle pour les clubs de l’hexagone. 

Parler de la relégation de Paris et de Nantes aujourd’hui, nous rabattre les esgourdes avec même indécent face aux luttes continuelles de leurs voisins de classement qui savent le combat à mener depuis août dernier.
Nantes, Paris plongent, dommage. Quitte à les voir passer de crise en crise, autant en subir une bonne pour rebondir sainement. A moins d’espérer cette drôle de règle qui veut que les canaris explosent une année sur deux (mais c’était vrai avant).
On dit « le spectre de la relégation ». Comme une sorte de lèpre pour gros budgets.
Et tous ces clubs qui y passent, ceux qui y vivent. 

Tiens, et Lyon ?
On leur en voudrait presque d’avoir trouvé cette formule qui tient sans grande difficulté depuis réellement 3 ans (les deux-trois premiers titres furent délicats) à cause du syndrome national que la défaite est toujours à venir et qu’elle serait presque belle à raconter. 

Et dire que cela fait parler autour de nous depuis la fin de l’hégémonie de Marseille au début des années 90 (quand la France a découvert qu’on pouvait gagner une Coupe d’Europe).
Continuons donc. 

Alors si Nice s’en sort plutôt que Nantes, disons Bravo Nice deux fois plutôt que malheur à Nantes.

 

En attendant, si les Cahiers du Football voulaient participer à une pétition ayant pour but d’obliger aux petits clubs de laisser la place aux gros en Europe (avec parrainage sur les effectifs : les meilleurs joueurs des clubs modestes vont chez les gros pour les renforcer)…

Parce qu’Antonetti face à Trapattoni en Ligue des Champions, y’a un truc qui cloche.

Oui, c’est con.

 

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